La conseillère conjugale et familiale, le conseiller conjugal et familial (CCF) a pour mission de recevoir des personnes, seule, en couple, en famille présentant une demande d’aide psychologique, liée à une difficulté personnelle, conjugale ou familiale, afin d’assurer l’écoute de chacun, de favoriser l’échange en offrant un cadre spatio-temporel structurant, d’analyser leur demande, d’aider à une élaboration psychique.
Il peut s’agir d’informer sur la sexualité et l’éducation familiale : accueillir, écouter, accompagner et orienter si besoin les personnes ayant des difficultés relationnelles ou affectives, conjugales et familiales ou victimes de violences ; de proposer un accompagnement psychosocial en étant en lien avec les acteurs du monde du social, de la santé, du droit…
La/le CCF peut également conduire (seule ou en partenariat) des interventions éducatives et pédagogiques : animer et organiser des interventions collectives (groupes de paroles, de prévention…).
Le domaine de compétence des CCF est ainsi l’ensemble des questions et problèmes liés à la sexualité, à la contraception, à l’IVG (entretiens pré et post-IVG), aux maladies sexuellement transmissibles, notamment à l‘infection par le VIH et, de façon générale, aux relations conjugales, familiales, parentales et à leurs dysfonctionnements.
Les CCF exercent des activités d’information, de prévention et d’éducation concernant la vie relationnelle, affective, sexuelle et familiale, individuellement ou par l’animation de groupes de réflexion de jeunes ou d’adultes.
Les CCF « tiennent conseil » et aident les personnes à exprimer leurs difficultés et les accompagnent dans leurs recherches de solutions.
Les CCF accueillent des personnes seules, des parents, des couples et des familles. Dans leur domaine de compétences, les CCF aident la ou les personnes à faire face aux questions posées, afin qu’elles deviennent plus responsables et plus autonomes.
Par un regard extérieur et neutre, une écoute attentive active, une compétence actualisée, les CCF permettent aux personnes qui consultent de mieux comprendre leurs situations et de poursuivre un cheminement constructif.
Les activités de conseil conjugal et familial doivent être effectuées par des personnes ayant suivi la formation de CCF telle qu’elle est réglementée et régie par un arrêté paru au JO du 3 décembre 2020. Cette formation de 480 heures et dispensée par un organisme de formation agréé par l’Etat est validée par le ministère des Solidarités et de la Santé et est inscrite dans le code de la santé publique.
L’ANCCEF est l’association nationale des conseillers conjugaux et familiaux, cette association loi 1901, créée en 1976 a pour objectif notamment de faire connaître les activités et les compétences des CCF auprès du grand public, et de participer à l’actualisation des connaissances et des compétences grâce aux rencontres professionnelles proposées. Elle est à l’origine de la charte déontologiques des CCF :
Charte déontologique des conseillers conjugaux et familiaux :
Cette charte a pour objet de définir les règles de bonne conduite que doivent respecter les CCF dans l’exercice de leur profession. Elle participe à la garantie du sérieux de leurs interventions.
Cette charte a été élaborée par l’ANCCEF avec l’aide et l’approbation des membres du Collectif des établissements d’information, de consultation ou de conseil familial et des conseillers conjugaux et familiaux (AFCCC, ANCCEF, ANCIC, CLER, CNIDFF, Couples et Familles, FNEPE, Vie et Liberté).
Elle représente la base commune, qui ne peut être en contradiction avec les chartes en vigueur dans les associations qui comportent des CCF.
La charte telle qu’elle est écrite :
La /le CCF a pour objectif d’offrir un lieu de parole et d’écoute active aux personnes qui le demandent en vue de clarifier leur situation et de leur permettre d’évoluer.
La/le CCF est centré(e) sur le projet de la personne en demande et non sur son propre projet.
La/le CCF est tenu(e) au secret, à la confidentialité, dans le cadre des lois en vigueur. Il veille à ce que tous les éléments en sa possession (notes, fiches, rapports…) préservent le secret de l’identité des consultants.
La/le CCF dans l’exercice de sa fonction, ne doit pas utiliser ce qu’il connaît de la personne en demande à des fins personnelles, économiques, sexuelles…
La/le CCF écoute dans le respect des différences culturelles, philosophiques, idéologiques, religieuses, politiques, sociales de la personne reçue, en référence à la Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948 et à la Convention Internationale des droits de l’enfant de 1989.
La/le CCF s’astreint à une supervision régulière et/ou à une analyse des pratiques ainsi qu’à une formation continue en ce qui concerne l’actualisation de ses connaissances et de ses pratiques.
La/le CCF accepte de justifier sa fonction, ses méthodes, les tarifs appliqués.
La/le CCF est conscient de ses limites personnelles et professionnelles.
Pour en savoir encore plus, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’ANCCEF.