La sexologie a pour rôle d’étudier la sexualité et ses éventuels troubles (pour lesquels l’accompagnement d’un(e) sexologue peut s’avérer nécessaire). Aussi, avant d’aller plus loin, il nous faut au préalable s’interroger sur ce qu’est la sexualité.
De nombreuses définitions existent, voici quelques éléments :
La sexualité c’est l’ensemble des éléments anatomiques, physiologiques et psychologiques qui caractérisent le sexe masculin et le sexe féminin. Ce terme désigne aussi le désir sexuel, un élan vers le plaisir charnel, et l’ensemble des phénomènes émotionnels et comportementaux associés.
La sexualité est une façon d’être, de communiquer, de se réaliser dans le couple. Elle recouvre les dimensions biologiques, physiologiques, psychologiques, affectives, socio-culturelles et morales.
Ainsi, il y a plusieurs versants dans la sexualité : un versant génital, un versant sensuel, un versant émotionnel, un versant psychosociologique. Chacun, en fonction de sa propre histoire, va préférentiellement s’axer sur un ou plusieurs de ces versants.
La sexologie a pour but d’étudier, de comprendre tous ces éléments. Elle s’intéresse à la satisfaction sexuelle, au bien être sexuel, aux dysfonctions sexuelles. C’est une compétence acquise car la/le sexologue qui a acquis cette compétence a maintenant construit une écoute attentive à ce sujet qu’est la sexualité. Elle/il a des outils pour accompagner, informer, conseiller sans jugement, dans le respect de chacun(e), avec bienveillance et empathie.
La sexologie est récente. En 1974, l’Organisation mondiale de la santé organise la première conférence sur le concept de santé sexuelle. En voici la définition aujourd’hui : « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sécuritaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santé sexuelle, les Droits Humains et Droits Sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés. »
Il faut distinguer la sexologie médicale et la sexologie clinique.
La sexologie médicale s’intéresse aux dysfonctions sexuelles du point de vue de la physiologie, si besoin des médicaments peuvent être utiles.
La/le sexologue clinicien(ne) est un(e) professionnel(le) de l’écoute, ses accompagnements sont basés sur la parole, sur l’explication, l’information, l’apprentissage d’outils. Il s’agit d’accompagner les difficultés d’origine psychologiques, relationnelles, affectives, éducationnelles ou comportementales.
Pendant les séances, un dialogue a lieu entre la personne et la/le sexologue, pour évoquer l’histoire de cette personne, son évolution dans la sexualité, ses difficultés ou obstacles rencontrés, ses souhaits aujourd’hui. La/le sexologue écoute, donne des explications, chasse les idées fausses, encourage la personne à s’exprimer sur ses émotions. Des outils et des conseils sont proposés pour continuer la réflexion en dehors du cabinet. La difficulté sexuelle est ainsi envisagée de façon globale en lien avec l’histoire passée et présente de la personne, afin d’élaborer une réflexion et des solutions pour un mieux-être général.
Mes outils thérapeutiques (l’empathie et capacité d’écoute, la réflexion sur les émotions et ressentis, l’analyse des différents types de communication, dont la communication non- violente) sont empruntés aux sciences humaines telles que la psychologie, sociologie ou aux techniques de développement personnel, ou encore aux différentes thérapies (outils de la psychanalyse, thérapies comportementales et cognitives…), à la sophrologie…
Les sexologues cliniciens dont je fais partie ne sont pas remboursés par la sécurité sociale mais leur sérieux doit cependant être reconnu, c’est pourquoi s’est créé depuis 1980 le Syndicat National des Sexologues Cliniciens. J’y suis adhérente. Tous les sexologues appartenant à ce syndicat ont suivi une formation sérieuse, spécialisée d’au moins deux ans (la mienne a duré trois ans), formation délivrée par un institut de sexologie dont la compétence est reconnue. La/le sexologue a donc une formation théorique et pratique qui lui permet d’exercer. Elle/il a par ailleurs suivi une thérapie personnelle. Elle/il respecte les règles d’un code d’éthique. Je vous invite si vous le souhaitez le connaître dans son intégralité à le lire sur le site du SNSC.